Les 5 idées reçues sur l’isocinétisme en milieu libéral

Tout sur l’évaluation et la rééducation isocinétique en cabinet libéral

Composition de photos de deux dispositifs Con-Trex Humac.

Par rapport aux autres techniques disponibles, il permet la reproductibilité et la quantification de la performance. Ces deux avantages sont extrêmement pratiques pour réaliser un suivi performant et fiable des patients.

1/ C’est un dispositif réservé aux Cliniques et aux Centres de Rééducation.

FAUX ! Aujourd’hui on dénombre plus de 100 cabinets utilisant la technologie sur le territoire Français. Certains disposent même de plusieurs équipements. Cette idée reçue persiste, même si cet outil fiable et reproductible a conquis de nombreux thérapeutes exerçant en libéral. Certes, l’investissement est élevé, mais il répond pleinement aux problématiques de mesures et quantifications des prises en charges en rééducation fonctionnelle. Unanimement reconnu par les Instances référentes, ce dispositif est un véritable outil de diagnostic, d’objectivation et de communication avec les différents acteurs de la santé.

2/ C’est un équipement essentiellement utilisé pour l’évaluation !

FAUX ! Si effectivement les illustrations de ces 20 dernières années présentent régulièrement cet exemple, les appareils d’isocinétisme sont, en pratique, majoritairement utilisés comme outils de renforcement dans le cadre d’une rééducation. Que ce soit pour une lésion musculaire, orthopédique, une tendinopathie ou une lésion ligamentaire, ces dispositifs produisent, au regard de leurs qualités intrinsèques, des résultats incomparables à d’autres méthodes de renforcement. Depuis près de 30 années, de très nombreux travaux scientifiques corroborent l’utilisation des dispositifs isocinétiques dans les processus de rééducation.

3/ On utilise l’isocinétisme uniquement pour les sportifs professionnels !

FAUX ! Chaque thérapeute ayant à disposition un outil isocinétique l’utilise dans un large spectre situationnel. Hommes, femmes, jeunes ou moins jeunes, sportifs ou moins sportifs….Grace à son système de résistance auto-adaptée, les séances peuvent s’appliquer à tous. Les contre-indications sont relativement restreintes. De la traumatologie, à la rhumatologie sans oublier la neurologie, les pratiques relatives à ce domaine ont beaucoup évolué ces 10 dernières années. Sclérose en plaques, hémiplégie, pathologie du système nerveux central sont des champs thérapeutiques qui ont largement évolué au travers des dernières publications et des nouvelles applications.

4/ Beaucoup trop long à mettre en place pour un cabinet libéral

FAUX ! Après avoir été formé et une fois les processus et automatismes de mise en place intégrés, l’installation des patients demeure résolument rapide. Les logiciels disposent aujourd’hui de tutoriels et didacticiels permettant lors des premières séances, d’obtenir en quelques clics, les informations nécessaires à une mise en place adaptée. Les fournisseurs reconnus dans ce domaine forment les thérapeuthes in situ, et ce, durant 15H à 20H afin d’assurer une prise en main et un accompagnement qualitatifs. Pour une séance de rééducation, compter environ 15 minutes contre 30 à 45 minutes pour un bilan.

5/ Impossible à rentabiliser avec un prix de l’acte aussi bas.

FAUX ! Nous devons dissocier 2 approches, l’une purement économique, l’autre structurelle. Sur le plan économique, il est en effet difficile de rentabiliser immédiatement un équipement de ce montant (Compter de 60 000 à 110 000€ pour un outil métrologiquement fiable, reconnu et disposant de références scientifiques sérieuses) mais une majorité des thérapeutes ont fait le choix d’une tarification complémentaire (de 3€ à 70€), au titre de l’investissement économique, intellectuel et à l’accessibilité de cette prise en charge. Sur le plan structurel, les centres de kinésithérapie sous l’impulsion des patients, des prescripteurs et des exigences de résultats, tendent vers une ou plusieurs spécialisations thérapeutiques. L’outil isocinétique peut, dans ce processus de construction ou d’affirmation identitaire, être un vecteur d’identification et de reconnaissance de la structure.